jeudi 18 juin 2015

Les Caprices, c'est normal!

Tous les enfants font des caprices, et c’est normal !

(Thème travaillé et abordé par l'équipe des professionnelles / Crèche Parentale Les Crabouillages)

Qu’est-ce qu’un caprice ?
Selon Christine Brunet (psychothérapeute) « C’est la manifestation, chez l’enfant, d’un désir impérieux, soudain, qui ne rencontre pas l’approbation du parent ».
Le scénario se déroule en trois temps :
L’enfant exprime une envie
Les parents lui disent « non »
Le petit, pas content du tout et manifeste une colère de manière plus ou moins forte.
POURQUOI LES CAPRICES ?
Freud a démontré que deux grandes « lois » régissaient le psychisme de tout un chacun :
Le « principe de plaisir », processus selon lequel l’individu cherche à satisfaire ses envies ; Le « principe de réalité », qui nous contraint à différer ou à modifier nos désirs pour tenir compte de la réalité.
Or que découvre l’enfant lorsqu’il fait un caprice ?
Tout simplement qu’il ne peut pas prendre ses désirs pour la réalité !


Jeux de rôle possibles :

L’enfant a envie d’un petit-suisse à la fraise, mais il n’y en a pas dans le frigo ;
L’enfant ne veut pas quitter le jardin public, mais c’est l’heure de la fermeture ;
L’enfant refuse de mettre son anorak, mais dehors, il neige...


« A la différence de l’adulte, l’enfant ne dispose pas des éléments d’analyse lui permettant d’appréhender la réalité », explique Patrick Estrade, psychothérapeute (auteur de Parents, enfants : pourquoi ça bloque ?, Dangles, 1996).

Le caprice est aussi la confrontation au désir de l’autre. Le bébé se vit comme le centre du monde. Mais lorsqu’il grandit, il découvre que ses proches ont parfois des désirs différents du sien.
Par ailleurs, l’enfant a besoin de s’opposer à ses parents pour s’affirmer en tant que sujet. Cette phase du «non» est très constructive pour lui. Il exprime une pensée «à lui», des désirs «à lui», des émotions «à lui».
« Plus inquiétant serait un enfant totalement sage et obéissant. Il aurait alors renoncé à son désir propre pour se conformer à celui de ses parents », précise Christine Brunet. « L’enfant a aussi besoin d’éprouver la solidité du parent, de sentir des limites », souligne Patrick Estrade. Aussi va-t-il les tester pour savoir jusqu’où il peut aller...
A quel âge commencent-ils ?
C’est vers 18 mois-2 ans, avec ses premiers «non», que le petit commence à faire des siennes.
Pas avant. Un nourrisson qui pleure dans son berceau ne fait pas un caprice, il exprime un besoin : Si un bébé pleure pour être pris c’est qu’il a besoin d’être rassuré. Certains enfants sont plus sensibles et ont davantage besoin d’être sécurisé que d’autres. Ses pleurs peuvent aussi vouloir dire qu’il a faim ou froid, ou simplement qu’il a besoin de votre présence par exemple.
Avant 18 mois, un enfant est incapable de faire un caprice. Pour désirer quelque chose, il faut être capable de l’imaginer et trouver les moyens de l’obtenir. Le cerveau des bébés n’est pas assez développé pour le faire.
L’enfant vers 2 ans commence à vouloir être plus autonome. Il commence aussi à exprimer ses volontés et ses désirs qui peuvent entrainer une confrontation avec les adultes et son entourage. C’est une période difficile, car il doit apprendre à connaitre ses propres limites et celles des autres.
A quel âge finissent les caprices ? Parfois jamais... Cependant, les psys considèrent que « l’âge de raison » marque une étape. A 7 ans, l’enfant a intériorisé un certain nombre de règles sociales et de valeurs morales. Il devient plus à même d’accepter les exigences de la réalité.

Comment réagir ?

En essayant d’abord de comprendre. « L’enfant qui a une réaction insolite a toujours une raison de l’avoir », écrivait Françoise Dolto (Lorsque l’enfant paraît, Seuil, 1990).

Il ne veut plus avancer dans la rue : peut-être aurait-il préféré d’autres chaussures, peut-être marche-t-on trop vite ; peut-être ne veut-il pas aller de ce côté-là... »
Ne sachant pas toujours exprimer son envie avec des mots, le garçon ou la fillette rouspète, grogne, hurle...

A vous de déterminer les limites que vous souhaitez fixer à votre enfant. Mais, lorsque vous lui dites « non », expliquez-lui toujours pourquoi. Il a besoin de réponses claires et précises. Le rôle du parent est de traduire la réalité. Si l’enfant trépigne, laissez-le exprimer sa colère.
Votre enfant n’est pas content et il a le droit de l’être. Dites lui que malgré votre refus, vous comprenez sa colère.
Jeux de rôle possibles :
Evitez les petites phrases sournoises du style :
«Tu es ridicule de te mettre dans un état pareil...», « Arrête de pleurer ! », « Tu n’as pas honte ? », « Tu fais encore un caprice ! »...
Dites-lui plutôt :
« Je comprends que tu sois furieux, mais là, je ne peux pas faire autrement, je ne suis pas d’accord avec toi », etc.

Accepter et accompagner l’enfant dans cette émotion, c’est le reconnaître en tant que personne à part entière. C’est aussi l’aider à apaiser son chagrin. Car une bonne colère, ça libère !
Armez-vous d’un gros coussin sur lequel il pourra se défouler. Vous lui apprendrez ainsi à canaliser son énergie. Lorsque l’enfant est plus grand, vous pouvez revenir « à froid » sur ce qui s’est passé.
A 2 ou 3 ans, il vit dans l’instant présent, mais vers 6-7 ans, il pourra prendre du recul.
«Montrez-lui que, vous aussi, vous êtes pris dans des limites», conseillait Catherine Mathelin, psychanalyste, dans une émission consacrée à ce sujet (“TEVA Psycho”).
Car, du haut de ses trois pommes, le petit voit le "grand" comme un personnage tout-puissant, qui lui dit à quelle heure se coucher, ce qu’il doit manger, lui interdit de traverser la rue tout seul ou de jouer avec un couteau...
L’enfant aussi veut avoir son mot à dire ! Si vous lui montrez que vous-même ne faites pas toujours ce dont vous avez envie, il pourra davantage accepter les limites que vous lui imposez.
Laissez-lui, le plus souvent possible, une marge de décision : le pull rouge ou le pull jaune ? Des petits-suisses ou un yaourt à la vanille ? La main droite ou la main gauche pour traverser la rue ?
Lui permettre de prendre des décisions l’aide à développer une certaine autonomie et une plus grande confiance en lui.
Enfin, surveillez-vous. Comment voulez-vous demander à votre pitchoun de manger avec enthousiasme ses choux-fleurs si vous chipotez à table ? Comment lui donner envie d’aller à l’école si vous partez au bureau en traînant les pieds ? Vos enfants vous admirent et c’est à vous qu’ils s’identifient en premier.

Quand il dépasse les bornes

A chaque fois que vous refusez d’accéder à l’une de ses demandes, votre enfant « disjoncte » : il se cogne la tête contre les murs, vous tape dessus, casse tout dans la maison... Ses crises sont violentes et fréquentes. Que faire ?
Le plus important est de s’interroger en amont sur les raisons de ces crises. Car, dans ces moments-là, on est loin du simple caprice.
« L’enfant exprime, en fait, une solitude terrible. Il est désespéré et sans repères, explique Patrick Estrade. C’est comme s’il disait : “Je suis seul au monde, et vous ne pouvez rien pour moi.” Derrière cette colère se cache un immense besoin d’amour et d’affection. »
CONCLUSION

Lorsque votre enfant fait un caprice, vous avez peut-être l’impression qu’il tente de vous tester, de vous manipuler ou de vous embêter. Il n’essaie pourtant pas de vous contrarier.
Avant l’âge de 5 ans, il teste plutôt les limites pour apprendre à les connaître. Il a aussi besoin d’apprendre qu’il ne peut pas toujours avoir ce qu’il désire.
« Les parents ont un deuil à faire, estime Christine Brunet, celui de l’enfant idéal dont ils avaient rêvé. Ils ne pourront jamais être des parents parfaits, ni avoir un enfant toujours content ! »

Source : Psychologie.com – «  Les caprices c’est normal ! » et Site Naitre et Grandir

mardi 16 juin 2015

Viiiiite, des idées pour la fête des Pères!

Un petit cadeau home made, vite fait bien fait?

Pour ceux qui ont l'imprimante à la maison, il est encore temps de prendre quelques clichés sympathiques du petit ou du plus grand (un petit écriteau, quelques sourires, un effet de style en noir et blanc pour éviter le fond pas tout à fait glamour) et le tour est joué!
On file acheter un cadre pour en faire un cadeau qui a du look !

Sinon, on saute sur les éternels tubes d'acrylique et on met Tit loup à contribution (si l'atelier bain est prévu après, c'est une excellente idée!!): les pieds, les mains! Et on fait une belle oeuvre d'art pour papa sur du Canson, une toile, une vieille horloge à qui donner une seconde vie! Bref, vous voyez l'idée!

D'autres idées rapides, faciles et qui en jettent? A vos claviers!

Bonne fête des Papas en avance!
 

lundi 15 juin 2015

La Maternelle, c'est pour bientôt...

Voici un petit guide pour aider
Tit Bout, papa et maman a passé ce beau cap important!


A télécharger sur le site de Pomme d'Api
ou
ICI.

La crèche, pour toi ou pour lui?

Mettre son bébinou à la crèche, en collectivité, ailleurs, chez quelqu'un, ce n'est jamais facile et à n'importe quel âge, c'est source de déchirement, non?

Certains disent que le plus tôt c'est le mieux pour l'enfant, d'autres préfèrent garder leur bout de choux avec eux jusqu'à... ce qu'il soit plus grand? plus mature émotionnellement? Le plus tard possible pour profiter de lui, le chouchouter, le câliner, le faire et le voir grandir, lui donner des bases solides d'amour et d'encadrement pour qu'il ait les armes face aux autres (même s'il ne s'agit pas forcement de batailles quotidiennes).
Peu importe en fait!

Le fait est que, voulu ou non, prêt ou non, cette entrée en collectivité n'est facile pour personne.

Pour ne parler que de mon expérience, je l'ai plutôt bien vécu malgré des pincements de cœur, les pensées ailleurs quand je devais travailler, parce que Croquette pleurait à mon départ, parce qu'il a fait la grève de la faim 3 jours (il ne prenait pas de biberon à la maison, alors bon...). Mais j'ai un très bon contact avec sa référente et, crèche parentale oblige, j'ai commencé à rencontrer les autres parents, à faire quelques heures de garde sur place, regarder les autres enfants interagir et grandir avec mon bébé.

J'ai trouvé ma crèche parentale que j'adore pour les 8 mois de Croquette.
Moi, j'avais besoin qu'il y aille, j'en avais besoin pour me retrouver, ne serait-ce que 8h par semaine. Il est allé une journée à la crèche par semaine pendant 3 mois. Après il en a passé 3 à partir de septembre mais en discutant avec les puéricultrices, on est passé à 4 en octobre car il s'éclate.
Et moi, ça m'a permis de reprendre un peu de travail à la maison et de faire des choses pour moi.
PAS pour la maison, PAS pour mon chéri, PAS (que) pour mon fils, mais pour MOI.
Par exemple: aller manger un cheese-cake à Velizy 2 (ma meilleure amie m'y a tellement trimbalée enceinte! ) en plein de milieu de semaine et juste pour ça, pour rien d'autre.
Alors, ça, pour certaines, c'est considéré comme de l'égoïsme pur, non?

On a toutes des besoins différents, c'est tout! Comme dirait Paou " Une maman épanouie, c'est un enfant épanoui!".

J'ai besoin de beaucoup de temps à moi, seule, et du coup quand je récupère mon bébé loup, je suis totalement concentrée sur lui (j'essaye un maximum en tout cas). Donc pas de culpabilité mais en effet, il faut être prêts, parent-enfant! Et avoir confiance dans sa crèche/ sa nounou!

Croquette a fait près de 2 semaines d'adaptation, il ne buvait pas au biberon et il ne dormait que dans les bras! Petit à petit, les copains et les espaces de jeux l'ont attiré plus que maman..
Aujourd'hui, un peu plus d'un an de crèche après, il me dit "R'voir maman" avant même d'avoir atteint la porte!

Quel est votre vécu sur cette situation/passage obligé?
Comment l'avez-vous / la vivez-vous?

Quelques ressources:
- Drôle de mums : Adaptation à la crèche : comment faire pour qu’elle se passe bien ?
- Enfant.com : L’adaptation en crèche, comment ça marche ?
- Crèche-attitude.fr : clé d'un parcours harmonieux en crèche